Le Forum social thématique « Crise capitaliste –
Justice sociale et environnementale » s’est déroulé à Porto Alegre au
Brésil, du 24 au 29 janvier (http://www.fstematico2012.org.br),
comme préparation de la société civile avant le Sommet de Rio+20. Jean
Bourliaud est allé à Porto Alegre, et en est revenu avec le sentiment que les thèmes portés par l'APMM sont aujourd'hui largement
partagés par d'autres acteurs de la société civile, en rupture avec ceux très
économisistes des grandes conférences institutionnelles, comme celui de Rio
2012 sur l'économie verte, dont l'APMM considère qu'il est en rupture avec
celui du développement durable lancé en 1992. En tant que membre du partenariat
pour la montagne (issu des résolutions de 2002 à l'ONU), l'APMM se sent
concernée par cette évolution et l'a exprimé dans la contribution qu'elle a
adressée à l'ONU. Elle est partie prenante des consultations en cours,
notamment du Collectif français des ONG qui regroupe de nombreuses associations
de tous les secteurs de la société civile. C'est à ce titre que Jean Bourliaud
a participé pour l'APMM, avec ce Collectif, au Forum Social de Porto Alegre de
janvier. Il rappelle qu'à l'origine le Forum Social Mondial était organisé en
réaction au Forum Economique de Davos qui réunit annuellement les dirigeants de
la planète et les élites économiques, loin des préoccupations des citoyens. La
dimension des biens communs est ainsi fortement partagée par la Société Civile
à RIO, et l'APMM la suivra avec ses partenaires, notamment la FPH, pour faire
le lien entre
l'initiative qu'elle a engagée avec la Charte des Ressources Naturelles, dont
le Manifeste d'Oloron constitue un premier élément qui sera élargi à d'autres
territoires partageant les mêmes préoccupations. Ce thème des biens communs
concerne d'autres communautés comme les pêcheurs, mais également le secteur
informatique où la création de logiciels libres prend un sens politique
important. Dans la perspective de Rio l'APMM va donc continuer à s'engager dans
ces courants et avancer avec ces partenaires qui représentent la société
civile. Rio ne constitue selon lui pas un but, mais une étape. Les états sont
en attente de contenus de la société civile, pour faire face à des enjeux
importants comme les formes de gouvernance de l'environnement en réponse
desquels la France porte le projet de création d'une Agence Mondiale de
l'Environnement, positionnement qui renforce encore une vision descendante de
l'organisation du monde.
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